Ce texte est une présentation élogieuse de Mehmet Saïd Pacha, ambassadeur du Sultan, et de son portrait peint par Jacques Aved (Douai,1702 - Paris,1766). C'est une réponse à des remarques négatives (probablement fictives) sur le fils de Mehmet Efendi qui lui aussi avait été ambassadeur en France.

Notice du tableau : Saïd Pacha, ambassadeur de la Porte Ottomane, huile sur toile, 2e quart du XVIIIe siècle, Versailles, Musée national du château et des trianons (on pourra le voir sur le site de la base Joconde : http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/joconde_fr).
Nous avons modernisé certaines graphies.

Lettre au sujet du Portrait de son excellence Saïd Pacha
, Ambassadeur extraordinaire du Grand Seigneur, à la Cour de France, en 1742. Exposé au Salon du Louvre le 25 août de la même année.
A Paris, chez Prault, quay de Gêvres, au Paradis, 1742

J'avois cru jusqu'ici, Monsieur, que les préjugés n'étaient accrédités que chez le vulgaire ; mais l'erreur où vous êtes sur le compte de Son Excellence Saïd-pacha, m'apprend que les hommes qui ont, je ne dis pas seulement beaucoup d'esprit, mais encore beaucoup de jugement, ne font pas exempts de prévention.
Eh, quoi ! Vous ne pouvez pas imaginer, dites-vous, que la flatterie n'entre pour quelque chose dans tout ce que l'on débite d'avantageux au sujet de Son Excellence ? Vous convenez cependant que tout le monde se réunit sur les louanges qu'on lui donne, et c'est ce qui vous embarasse ; car vous sentez bien que de ce concours de voix qui s'accordent si rarement, et qui vous paraissent si peu faites pour s'accorder, il faut conclure nécessairement que S. E. mérite tous les Eloges qu'on lui donne ; conséquence à laquelle il n'est pas possible de résister.
Seriez-vous encore arrêté par le préjugé national, dont je veux essayer de vous débarrasser ? Je ne pardonne qu'à nos Dames (et vous en devinerez aisément la raison) l'idée que nous inspire le seul nom de certains Peuples : je ne sais si cette idée fait tort aux autres Nations, mais je pense qu'elle ne fait pas beaucoup d'honneur à la nôtre. Pourquoi le Turc et le Persan ne sont-ils pas à nos yeux des hommes ordinaires ? Leur nom seul est-il de mauvaise augure ? En vérité, c'est une chose assez singuliere de voir à quel point l'assemblage différent de certaines lettres de l'alphabet prend sur notre esprit, et quelquefois même sur nos cœurs ! Cette illusion est toujours pour moi un nouveau sujet d'étonnement. Mais ce qui me frappe encore davantage, c'est de voir cette erreur plus commune chez les Nations les plus civilisées, tant il est vrai, que polir notre esprit, ce n'est pas toujours le perfectionner. Nous ne recueillons souvent de nos études et de nos exercices, que de l'orgueil et de la prévention.
Oui, Monsieur, j'ose le dire, (et je ne crois pas me tromper) l'amour propre entre pour beaucoup dans le préjugé déraisonnable que nous concevons contre certains Peuples. Nous ressemblons assez, en ce point, aux Romains qui traitaient sans miséricorde, de barbares, tous les Etrangers : Ils n'estimaient qu'eux ; et par la même raison, méprisaient souverainement tout ce qui s'éloignait de leur maniere d'agir, ou de leur façon de penser.
M. Racine père de celui dont la piété vient de faire estimer les talens, observe ingénieusement dans sa Préface sur sa Tragédie de Bajazet, que le Peuple ne met guère de différence entre ce qui est à mille ans de lui, et ce qui en est à mille lieues. Le jugement que l'éloignement des lieux nous fait porter tous les jours sur certaines Nations, l'éloignement des tems nous le fait porter sur nos Prédécesseurs dans les Sciences et les Beaux-Arts. Vous savez la fameuse querelle des Anciens et des Modernes : eh bien, ce qui nous a fait humilier les Anciens, est précisément ce qui nous fait quelquefois juger peu favorablement des Étrangers ; même cause, même effet. L'amour propre est un vrai Protée ; il se déguise sous mille différentes formes, et toujours pour nous tromper. - Puisqu'il nous trompe, essayons, de secouer le joug, et reconnoissons que les vertus et les talens sont de tous les lieux et de tous les tems, quoiqu'ils ne se ressemblent pas chez tous les Peuples et dans tous les âges.
Un nouveau témoignage de cette vérité vient d'éclater à nos yeux en la personne du nouvel Ambassadeur de Sa Hautesse. Le portrait de S. E. que l'on est sur le point d'exposer au Louvre, m'a fait naître l'idée de joindre aux observations générales que je viens de faire, quelques remarques particulières qui pourront achever de vous désabuser.
Saïd-pacha est le fils et le digne héritier de Méhemet Effendi, ci-devant Ambassadeur en France de la part du Sultan Achmet III et dont toute la France a connu se révère encore le mérite éminent.
Je ne vous ferai point ici l'énumération de tous les Titres honorifiques de Saïd-Pacha. Quelques soient ces Titres, ceux qui l'approchent savent qu'il en mérite encore de plus relevés, et qu'il les mérite d'autant plus qu'il ne se croit pas même digne de ceux qu'il a.
Vous ne vous étonnerez point de tant de modestie, avec tant de qualités capables d'inspirer de l'orgueil, lorsque vous saurez que S. E. joint le mérite du cœur, à celui de l'esprit, et qu'Elle a reçu dans sa Patrie une éducation bien supérieure à celle que l'on y reçoit ordinairement. Il est vrai que son émulation, son goût et sa pénétration, n'y ont pas peu contribué. Le désir d'apprendre, naturel à ceux qui méritent de savoir, a multiplié les travaux de S. E. son discernement en a facilité les progrès. On ne peut assez admirer ceux qui savent se faire des ressources dans les endroits où les ressources qui mènent à l'instruction ne sont pas fort communes.
Ce n'est donc point par les secours que nous avons ici, que Son Excellence est parvenue à savoir beaucoup ; mais, dès qu'Elle a su, Elle a voulu que les secours même que nous avons fussent rapprochés de ses Compatriotes, et S. E. les leur a communiqués par l'établissement d'une Imprimerie dans sa propre maison : Par-là, sa demeure est devenue l'azile des Sciences et des Arts, dans un Pays où les Arts et les Sciences ont la Religion même pour antagoniste.

Atlas imprimé à Istanbul
J'ai vu, à la Bibliothèque du Roi, un Atlas sorti de cette Imprimerie de Constantinople, et il m'a paru bien exécuté, autant que j'en ai pu juger, dans une Langue dont les caractères même me sont étrangers.
Par le goût décidé que S. E. a témoigné de bonne heure pour les études les plus utiles, vous pouvez, Monsieur, juger de ses connoissances ; elles sont variées et fort étendues : et ce que je trouve encore plus digne de notre estime, ses connoissances ne l'empêchent pas d'être modeste et réservé sur les choses mêmes qu'il fait le mieux. Ce ne sont pas ceux qui sont les plus instruits qui décident le plus volontiers.
Si toutes ces qualités lui font honneur, la justice que lui rendent ses Compatriotes n'en fait pas moins à sa Nation.
Dix ans d'Ambassade chez les différens Peuples avec lesquels le Grand Seigneur a les plus grands intérêts à démêler, prouvent assez le cas que l'on fait de S. E. à la Porte Ottomane.
L'Art des Négociations, si difficile dans les affaires même les plus familières de la société, si important, lorsqu'il a pour  objet les intérêts des Nations,- y toujours été l'un des principaux objets des études de Saïd-Pacha : on l'en a récompensé par le choix que l'on a fait de lui pour l'envoyer successivement en Moscovie, en Suède, en Saxe, en qualité d'Ambassadeur de Sa Hautesse : il est venu, en dernier lieu, justifier ici les espérances qu'il y avoir données il y a vingt ans ; il les a surpassées. Il est chéri de la Nation Française ; et, ce qui doit la flatter infiniment, elle n'aime point un ingrat.
Plusieurs relations bien circonstanciées ne vous laisseront rien à désirer sur la pompe et la magnificence de l'Entrée de S. E. sur la réception honorable qu'on lui a faite, sur les riches présens dont on l'a comblé ; ce sont autant de détails que j'abandonne à des plumes plus exercées que la mienne dans l'arc des descriptions.
Mais ce que je ne craindrois pas de répéter après toutes les relations du monde, c'est que le mérite intérieur, et, si j'ose le dire, domestique et familier de S. E. n'est inférieur en rien au mérite de représentation. Doué d'un cœur compatissant, et d'un esprit aisé, doux, affable, (sans que pour cela il perde rien de la décence et de la dignité convenable ) il est né pour la société ; il est formé pour éclairer les autres ; et, ce qui vaut encore mieux, pour s'en faire aimer en les éclairant. Le bon sens, et certain air de gravité, naturel à S. E. ne lui ôte rien de la confiance intime et de l'aimable vivacité qui nous plaisent si fort. Destinée par goût, par etat, et par le choix du Souverain, à l'art insinuant des Négociations, je pense bien qu'après nous avoir plu en s'accomodant à notre goût, S. E. saura plaire encore à d'autres Peuples qui pensent différemment. (L'Homme d'Etat sait être de tous les Pays.) Mais ce dont je répondrais aussi, c'est que Said Pacha sera, partout également grand, sage, équitable, et bienfaisant.
Cette dernière qualité me donne occasion de vous rappeller un trait qui caractérise le bon cœur de S. E. et qui vous fera voir quel était ici son crédit.
Un Soldat des Gardes Françoises, garçon d'honnête famille, avait joint à la faute de s'enroller indiscrèternent, celle de déserter jusqu'à sept fois. Vous sçavez que ce crime est du nombre de ceux qui ne laissent aucun espoir de grace aux criminels. Celui-ci se trouvait encore dans un cas plus défavorable : la désertion qu'une jeunesse imprudente lui avoir fait réiterer tant de fois, ne lui laissait plus attendre que la mort, lorsque je ne sçais quel hazard, heureux pour le coupable, instruisit de son sort, M. Aved, l'un des Membres de l'Académie Royale de Peinture, et celui qui a fait en dernier lieu le Portrait de Saïd-Pacha. Les Peintres sont faits pour concevoir et sentir les choses vivement. Les entrailles de M. Aved s'émeuvent au récit qu'on lui fait de la mort prochaine de ce malheureux. Les bons cœurs ignorent, dans les sortes de cas, ce que c'est que la réflexion. Tout autre que M. Aved, et que que ceux qui pensent comme lui, n'eut peut-être vu, dans le récit qu'on lui faisait, que la dure nécessité de laisser périr un coupable dévoué au châtiment. M. Aved voit quelque chose de mieux ; M prend la résolution d'employer, (pour sauver ce malheureux,) le crédit, que ses talens, sa franchise, son bon cœur et son esprit lui ont acquis sur celui de l'Ambassadeur. Un homme est en danger de perdre la vie : il n'en faut pas davantage pour interesser vivement M. Aved : il part, il vole chez S. E., lui communique le fait dont il s'agit, la sollicite, écoute les objections, y répond, les fait disparaître : S. E. écrit en Cour, demande la grace, et l'obtient. Il me semble que cette anecdote interessante dont je puis vous certifier la vérité, honore également le pouvoir souverain, les arts et l'humanité.
Ceux qui sont accoutumés à confondre le fastueux avec le magnifique, et qui ne jugent de la libéralité que par la profusion, m'ont para peu satisfaits de la sage économie que S. E. a jugé à propos d'observer dans sa dépense. Cependant ceux qui ont mérité le plus auprès de lui, ont lieu de louer sa générosité ; ils se trouvaient même payés avant d'avoir rien reçu. Il arrive souvent que l'amateur d'une Profession, la récompense aux dépens de plusieurs autres. S. E. a rendu justice à tout le monde. Ne faire tort à qui que ce soit, est, ce me semble, un assez grand sujet d'éloges pour tout homme en place, qui, par état, obligé d'employer et de payer les soins et les Travaux de tant de Citoyens.
Ceux qui ont eu le bonheur d'entretenir S. E. (et je connois plusieurs personnes qui ont joui souvent de cet avantage) trouvent que sa conversation est également agréable et solide. Si notre Langue qu'il possede, est en lui un même de plus, il n'était pas moins flatteur pour nous de la lui entendre parler.
S. E. connoît les Beaux-Arts, et sçait juger des Artistes. Elle en a visité plusieurs, et a fait à tous ceux qui fe font présentés, un accueil qui doit les flatter.
De jolis vers lui ont été adresses ; Elle les a goûtés. Si dans ce genre Elle n'a pas été plus célébrée, c'est que la Poësie ne trouve rien à gagner pour elle dans les éloges où la fiction devient inutile ; et que ceux qui aiment le plus la vérité, ne font pas ceux qui reçoivent le plus de Dédicaces.
La Peinture a paru surtout fixer l'attention de S. E.
Elle a vu le Cabinet de M. Massé, excellent Peintre en miniature, dont la main habile a sçû tant de fois multiplier avec succès l'Image de notre Roy, si chere à son Peuple, et qui l'est devenue à tous les autres.
M. l'Ambassadeur s'est aussi transporté chez M. Chardin, connu par cette admirable simplicité qui le rend si fidele Imitateur de la Nature, et qui fera dire un jour, qu'il était dans son art, ce que notre incomparable La Fontaine était dans le sien, c'est-à-dire, inimitable.
Ne penserez-vous pas avec moi, Monsieur, qu'en voyant ces chef-d'œuvres reconnus pour tels, S. E. aura senti tout le prix de ce simple et de ce vrai si rares, si difficiles à saisir dans un siècle où l'art en tout genre est si voisin de la maniere et de l'affectation ?
Il est sans doute encore beaucoup d'autres célèbres Artistes de toute espece à qui S. E. a eu occasion de rendre justice. Si elle n'a pas visité tous ceux qui le méritent, c'est que l'abondance occasionne naturellement l'embarras du choix. Au surplus, il est peu d'Etats où l'on éprouve, en visitant les habiles gens, le chagrin de les trouver en trop grand nombre pour les voir chacun en particulier.

Portrait par La Tour et par Aved
Le premier Peintre qui ait eu l'honneur de faire le Portrait de S. E. est M. De la Tour, si fameux dans un genre où les crayons le disputent aux pinceaux dont ils sçavent se passer, et qui dans les Tableaux qu'il nous a donnés, ne nous laissé d'autre appréhension que celle de voir la gloire de l'Auteur durer plus longtemps que ses ouvrages qui devraient durer toujours. Il y a bien du mérite à rendre son nom immortel par des ouvrages si périssables. Il est peu d'Artistes sur lesquels on ait à faire de pareilles observations ; car malheureusement les mauvais Tableaux ne sont pas toujours ceux qui durent le moins.
Ce Portrait de S. E. n'est pas le seul qui nous reste.
Dans celui que M. Aved doit exposer au Louvre, S. E. est peinte en pied dans son Cabinet, debout devant un Bureau, sur lequel font ses Lettres de Créance et des Livres tels que le Grotius, et des Traités de Paix, par lesquels le Peintre a caracterisé son sujet. Les qualités du cœur et de l'esprit dont je vous ai fait, Monsieur, une faible ébauche, m'ont paru aussi parfaitement bien faites et représentées dans ce Tableau, où d'ailleurs la ressemblance est frappante dans tous les traits.
M. Aved a saisi l'instant où S. E. est prête à partir pour faire son Entrée dans Paris. Les Troupes qui l'ont accompagnée, se laissent voir dans l'éloignement. Comme cette magnifique Cérémonie s'est faite en Hyver, tout ce qui paroît dans le lointain annonce la rigueur de la Saison. Les Arbres dessechés, les frimats répandus dans le vague des Airs, prouvent assez que pour soutenir la curiosité du Parisien, et pour la justifier pendant un si grand froid, qui ce jour-là même était redoublé, il ne fallait rien moins qu'un si grand spectacle, dont S.E. fut le principal ornement, et dont elle fit une véritable Fête, par l'air affable et noble à la fois qui satisfit tout le monde.
Un Globe, une Lunette d'approche, une Carte Géographique, etc placés ingénieusement dans le Tableau, ne sont pas seulement destinés à l'orner ; ils le sont encore à donner au Spectateur une idée des connoissances acquises par S. E. dans l'Histoire, l'Astronomie, la Géographie, etc. et généralement dans toutes les Sciences et les Beaux-Arts, qui décorent ceux même dont le mérite personnel semble être au-dessus de toute décoration.
Je m'arrête en cet endroit de ma description, par la raison que je vous ai déja dite de mon peu de talent pour en faire une bonne : de plus longues et de meilleures ne vous manqueront pas ; mais peut-être n'y trouveriez vous pas les observations que je vous envoyé ; et c'est ce qui m'a déterminé à vous en faire part. Je voudrois bien, sans oser l'espérer, qu'elles vous occupassent agréablement ; mais n'est-ce pas assez pour moi d'être lu sans ennui. Quoiqu'il en soit, soyez persuadé, Monsieur, que je ne me repentirai point d'avoir écrit une si longue Lettre, si, par-là, je suis parvenu à vous ôter ce mauvais préjugé dont je vous ai d'abord entretenu, et à vous retracer, avec quelque succès, des véritez que vous êtes plus qu'aucun autre en état de développer.
J'ai l'honneur d'être, etc.
Monsieur,
A Paris ce 18 Août 1742.

On croit que les Vers suivans trouvent ici naturellement leur place, c'est pourquoi l'on ne fait point difficulté de les y mettre, quoiqu'ils soient déja connus.

Vers de M. de Bonneval à son Excellence Saïd-Pacha, Ambassadeur Extraordinaire du Grand Seigneur.

Des Decrets du Divan, sage dépositaire,
Tu lis dans tous les yeux les secrets de nos coeurs :
On se souvient toujours de ton illustre Pere,
Et l'on se plaît à voir ses dignes Successeurs.
Tu fis briller alors ces graces naturelles,
Que le printems de l'âge authorise toujours.
La cohorte des Ris, des Jeux et des Amours
T'offrit à chaque pas des conquêtes nouvelles ;
Mais déja ta raison connoissant son pouvoir,
D'imiter MEHEMET, te faisait un devoir.
C'est ainsi que conduit dans la noble carriere
Par les soins assidus d'une Divinité,
Télemaque ne vit que les pas de son pere
Pour suivre le chemin de l'immortalité.
Puisse, ton Fils et toi, reporter à Bysance,
L'inaltérable sceau d'une heureuse alliance ;
Mais à condition, que ce fils à son tour,
Viendra renouveller celui de notre amour.

Vu ce 22. Aoust 1742. JOLLY.
Le Privilege est au Glaneur François.

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