Catégorie : Autres langues turques
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Le kirghiz ou kyrgyz appartient au groupe des langues turques. Il est actuellement parlé par environ 3 millions de personnes vivant au Kirghizistan, au Tadjikistan, en Chine et en Afghanistan.
Le texte que nous reproduisons fut écrit avant l'arrivée des russes et le rattachement de la Kirghizie à la Russie en 1870.

La langue kirghize s'écrivait à cette époque en caractères arabes. Elle a été ensuite écrite en caractères cyrilliques, et, depuis 1993, après l'indépendance, comme le turc de Turquie, avec l'alphabet latin. Pour plus de détails, un document très complet sur le Kirghizistan .

Klaproth, Sur la langue des Kirghiz, Journal asiatique, 1825

La nation des Kirghiz ou Kirkiz habite actuellement l'immense steppe qui s'étend depuis la, rive gauche de l'Irtyche supérieur jusqu'au Iaïk ou l'Oural ; au nord elle se prolonge jusqu'au 55° de latitude, et au sud elle se termine aux monts Tarbagataï, au lac Balkhach, à la prolongation occidentale de la chaîne des monts célestes au Syr darïa, au lac Aral et à la mer Caspienne. Les Kirghiz mènent dans cette steppe une vie nomade, et dressent leurs tentes de feutre là où ils trouvent de l'eau douce et des pâturages pour lu troupeaux. A l'époque de la conquête de la Sibérie par les Russes, dans la dernière moitié du XVII siècle, les Kirghiz appelés alors horde des Khassak, campaient 1° sur la rivière Ychim, à l'endroit où ne trouve actuellement la ville du même nom, et s'étendaient à l'ouest jusqu'au Tobol, près de Kourgan, et à l'est jusqu'à la rivière Tara ; 2° dans la Sibérie méridionale, aux bords du Ienisseï, de l'Iyous, de l'Abakan et de l'Ob, sur le versant septentrional des montagnes de Sayansk et du petit Altaï ; 3° à la gauche de l'Irtyche, des ruines appelées Djalin obo, ou la tour de Kalbazin, jusqu'à la rivière Sara sou et la ville de Turkestan, et depuis le lac Aral jusqu'à la Iemba. En 1606, eux et leurs voisins, les Turcs de la Baraba, se soumirent à la Russie ; depuis ce temps ils furent tantôt alliés des Russes, tantôt confédérés des Dzoungar. En 1632, ils élurent un khan, qui gouverna toute la nation ; ainsi réunis et protégés par les Dzoungar, ils devinrent dangereux aux Russes, et battirent, en 1673, les Kalmuks de la Sibérie méridionale, alliés de ces derniers. Par ces guerres et par les changements continuels de leurs habitations, ils s'avancèrent toujours plus à l'ouest, et finirent par occuper la steppe habitée auparavant par les Kalmuks, qui eux mêmes s'étaient avancés vers le Volga. Les derniers Kirghiz ont quitté la Sibérie au commencement du dix-huitième siècle, pour se retirer chez les Bourout, peuple de la même souche qu'eux qui habite le Turkestan chinois.

Gouvernment Tomsk ; Kirgizin ;... Digital ID: 827623. New York Public Library
Illustration de 1913

Les trois hordes kirghizes

Les Kirghiz se divisent en trois djouz ou hordes. La grande est la plus orientale ; elle habite presque ensemble avec les Bourout, les contrées du Turkestan situées au-delà de la rivière Sara sou, dans le voisinage de Tachkand, les pays arrosés par le Talas, le Tchoui, le Tcherdik, le Tchirtchik et le Narym ou Syr daria supérieur. Les Bourout proprement dits se trouvent près de Tachbelik, sur les rives du Iaman yar, et dans les monts et forêts de Kachghar, de Iarkand et d'Ouchi. Quoiqu'ils vivent sous des tentes de feutre, leurs habitations sont pourtant plus fixes que celles des autres Kirghiz, car ils forment du moins en hiver, camps stables, ou des espèces de villages plusieurs d'entre eux sont agriculteurs. La grande horde est, malgré son nom, la plus faible de toutes ; elle ne peut fournir qu'environ, 10000 hommes armés. Les Chinois l'appellent Kirghiz de la droite. La horde moyenne (Ourta djouz) est la plus puissante et la plus riche ; ses campements commencent à l'orient, au Sara sou, à l'Irtyche, au Dzaïsang noor et à l'Ichim supérieur; ils s'étendent sur les sources du Tobol et les rivières nommées Tourghen, jusqu'au lac Aksakal, où ils atteignent ceux de la petite horde. En hiver, ces Kirghiz habitent les contrées qui avoisinent le lac Balkhach. Ils comptent en tout plus de 200000 familles, et portent chez les Chinois le nom de Kirghiz de la gauche. La petite horde est la plus occidentale; elle se compose de 20000 familles. En été, elle campe principalement sur les rivières Soundouk, Or, Mourza boulak, Iboei, Berda, Ilek et Khobda, qui toutes se jettent dans la gauche du Iaïk, entre Kizylskaia et Itetskoi gorodok. En hiver elle occupe les endroits suivants : les bords des rivières Kamychloï Irghiz et Taïl Irghis, qui forment Loulou Irghiz, qui se jette dans le lac bourbeux d'Aksakal ; puis le désert sablonneux appelé Kara koum, au sud de ce lac ; le canton de Tournak sur les bords du Syr daria ; le Iemba ou Djem de la mer, Caspienne, à l'ouest de cette rivière les cantons appelés Boursouk ; le voisinage des lacs Taïsougan et Kara koul, entre Iemba et le laïk; les rivières Ouïl et Kouïl, qui viennent. de l'est , et se jettent dans ces lacs; enfin les rives du Kaldagaïda et du Bouldourta, qui se perdent dans des lacs marécageux de la gauche du Iaïk.

Kirghiz woman. Digital ID: 827669. New York Public Library
Femme kirghize, Picturesque representations of the dress
and manners of the Russians
, 1814

Pendant un voyage de plusieurs mois, que j'ai fait en été et en automne de l'an 1806, le long de l'Irtyche supérieur jusqu'au lac Dzaïsang noor, j'ai eu journellement occasion de voir un grand nombre de Kirghiz. Une connaissance légère du turc, tel qu'on le parle à Constantinople, me mit en état de communiquer sans difficulté avec ceux de la horde moyenne ; il s'agissait seulement de ne pas se servir de mots arabes et persans, reçus dans l'idiome des Osmanli.
J'ai vu postérieurement des Kirghiz des deux autres hordes ; tous parlaient la même langue, presque sans différence de dialecte. Notre savant confrère M. Jaubert a fait la même observation pendant son séjour à Astrakhan, où il avait de fréquentes relations avec ce peuple, pour se procurer les chèvres qui donnent le duvet précieux employé pour la fabrication des chals. Enfin personne n'avait douté jusqu'à présent que les Kirghiz ne fussent un peuple de la race turque, et que son idiome ne fût un dialecte turc.

Origine ethnique des kirghizes, discussion

M. Schmidt, à Saint Pétersbourg, est le premier auteur qui ait jugé autrement, en prétendant "que les Kirghiz sont des Mongols, et une branche des Bouriats, qui, avec le tenu, se sont tout à fait séparés des peuplades mongoles, et, par suite de leur voisinage avec du nations tartares, se sont formé un nouvel idiome, divisé en plusieurs dialectes, espèce de langage tartare (turc), fort différent de tous ceux des peuples de race tartare (turque) qui les avoisinent au nord, au sud et à l'ouest , et rempli de mots mongols." Ces assertions reposent en partie sur l'autorité de l'Histoire mongole composée en 1662, par Sanang Soetsoen ; ainsi sur un ouvrage extrêmement récent,. et dont l'authenticité a déjà été examinée dans ce journal. Si ces assertions étaient restées dans le livre de M. Schmidt, on aurait pu se dispenser de les réfuter; mais il est fâcheux de les voir reproduites, sans aucune objection, dans un écrit périodique aussi estimé que le Journal des Savans (octobre 1825), et par l'orientaliste le plus célèbre de l'Europe.
M. le baron de Sacy, en les répétant, leur a, pour ainsi dire, imprimé le cachet de son approbation. Certes, il serait téméraire de vouloir révoquer en doute l'autorité de l'illustre président de la Société Asiatique, sur un point difficile de la grammaire arabe ou persane, sur l'explication d'un passage de Hariri, sur un événement arrivé en Égypte pendant que ce pays fut soumis aux khalifes et aux mamelucs, sur l'âge et l'authenticité d'une fable de Bidpai et sur plusieurs autres questions qui se rattachent à la littérature des peuples sémitiques et mahométans; mais je pense que les opinions de ce savant, sur des faits historiques et ethnographiques, qui ne peuvent être discutés qu'avec le secours d'ouvrages écrits en des langues asiatiques, qui n'ont pas été l'objet principal de ses études et de ses recherches, doivent. être scrupuleusement examinées avant d'être adoptées.
Je ne puis m'empécher de dire ici quelques mots. sur le passage suivant du Journal des Savans, relatif à l'authenticité de l'Histoire mongole que M. Schmidt veut publier : "Ce serait une prétention absurde de croire que, l'Histoire des Mongols n'ayant été écrite que d'après les. documents fournis par du écrivains étrangers, il soit superflu de connaître ce que cette nation elle même nous a transmis sur son origine, et les événements qui se sont passés dans son sein,

C'est précisément tout le contraire; car le reproche de partialité. qu'on pourrait opposer aux historiens nationaux, peut, à aussi bon. droit, s'adresser aux écrivains étrangers, mit qu'ils aient écrit dans un temps où ils portaient le joug de la nation dont ils nous ont conservé l'histoire on après qu'ils avaient recouvré leur indépendance."

Il me paraît qu'en examinant le degré de confiance que tel ou tel historien mérite c'est l'époque à laquelle il écrivait qu'il faut d'abord considérer. Le témoignage, d'un auteur, qui vivait dans le temps le plus rapproché de l'évènement raconte doit par, cette raison, être d'un poids plus grand que celui de ceux qui ont écrit postérieurement. Or, Sanang Soetsoen composa son ouvrage en 1662 ; c'est à dire plus de quatre siècles et demi après l'avènement au trône de Tchinghiz khan, et longtemps après les auteurs chinois, persans et turcs qui ont écrit l'histoire des Mongols; quant aux écrivains chinois qui sont contemporains des évènements qu'ils rapportent, et les sources dans lesquelles ils ont puisé, sont les mémoires à des Mongols mêmes, qui, pendant qu'ils occupaient là Chine, écrivaient aussi bien dans leur propre langue qu'en chinois.

Rachid-eddin a composé son Histoire des Mongols en 1302 de notre ère, il le fit par ordre de Ghazan khan, monarque de la Perse et descendant de Tchingiz ; ce prince fit communiquer à son histoire toutes les pièces historiques d'une authenticité reconnue, écrites en langue mongole ; il lui donna pour aide le grand Noyan, Poula Tchinsang, généralissime et administrateur du royaume, qui connaissait mieux que personne les origines et l'histoire des nations turques, et en particulier celles des Mongols." Est-il probable qu'avec de tels secours, Rachid-eddin eût composé une histoire romanesque des ancêtres de son prince et de son protecteur, ou qu'il eût voulu diminuer la gloire de 1a nation mongole par de faux récits de ses exploits. Certes cela n'était dans son intérêt, et aurait pu lui faire perdre la bienveillance de son maître ; mais ce qu'il pouvait faire impunément, c'était de rattacher les traditions des Mongols et des Turcs à celles des Juifs, et faire descendre ces deux peuples de Noé ; puisque les Mahométans adoptent, comme les chrétiens, les récits de Moïse, sur la descendance du genre humain, comme les seuls véritables. Enfin, Aboulghazi était un prince de la famille de Tchinghiz khan, et contemporain de Sanang Soetsoen ; il mourut un an après que celui ci eut terminé son histoire des Mongols. La première partie de l'Histoire généalogique des Turcs du Sulthan de Kharizm, n'est qu'un extrait abrégé de l'ouvrage de Rachid, auquel l'auteur a ajouté souvent des faite plus, ou moins constatés ; il faut aussi avouer qu'il a souvent mal traduit ou défiguré son original ; cependant, issu de la race du conquérant mongol , il n'est pas présumable qu'il ait cherché à jeter un faux jour sur l'origine de la nation et sur son histoire. Les insinuations de M. Schmidt, contre les historiens chinois, persans et turcs, relativement à l'histoire mongole, sont donc sans fondement, et ne peuvent servir à exhausser l'authenticité de l'ouvrage de Sanang Soetsoen.

La généalogie de la famille de Tchinghiz khan [Gengis Khan], donnée par ce dernier, est à peu près la même que celle qu'on trouve dans Rachid-eddin et Aboulghazi. Comme lui ces deux auteurs nomment le premier ancêtre de ce conquérant Burté tchino (Rachid-eddin traduit le nom de ce prince, à peu près comme M. Schmidt, par "Loup gris" ou "Loup bleu"), mais ils ne le font pas descendre, comme l'écrivain mongol, des rois du Tubet. Il est très naturel que ce dernier, comme sectateur de Bouddha, rattache l'histoire de Burté tchino aux traditions de ce pays, et qu'il fasse de ce prince un rejeton des rois, qui eux mêmes avaient la prétention de descendre de la famille de Bouddha, par Tul edzen. "Celui ci, dit Sanang Soetsoen, avait une chevelure bleu de ciel ; ses dents ressemblaient à l'émail de la grande coquille de mer, et les doigts de ses mains et de ses pieds à ceux d'une oie ; car il est dit qu'ils étaient joints ensemble par une peau ; ses yeux. se tournaient perpétuellement vers le ciel, comme ceux des oiseaux, et son corps offrait encore d'autres phénomènes singuliers. "

Mais laissons là les récits fabuleux de l'histoire mongole, prônée comme la seule authentique par M. Schmidt, et revenons aux Kirghiz. Les traditions d'un peuple nomade, sans écriture et par conséquent sans histoire, ne peuvent passer pour des documents historiques. Celles des Kirghiz sont d'ailleurs si différentes les unes des autres, que je crois devoir les passer sous silence. Comme Rachid eddin, Aboulghazi compte les Kirghiz parmi les nations turques ; il les place avec les auteurs chinois, sur les bords du Kem, qui est le Ieniseï supérieur. "Leur tribu, dit il, était originairement peu nombreuse ; mais plusieurs familles mongoles, ayant quitté leur propre pays, se rendirent chez les Kirghiz, desquels ils adoptèrent le nom. Cependant, ajoute-t-il, on ne sait pas positivement l'origine et la parenté de ce peuple."   C'est sa langue qui nous démontre la dernière ; elle est du turc tout pur, sans mélange de mots mongols, comme on le verra par les données qui suivent.

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Description de la langue

Le pluriel des substantifs est formé, comme dans tous les dialectes turcs par la syllabe "lar" ou "ler", qu'on ajoute à la fin des mots. Par exemple, de "kas", sourcil , on fait "kaslar", les sourcils ; comme en turc "kach" fait "kachalar". En mongol le pluriel se fait par un "t", qui n'ajoute à la voyelle finales, on remplace la consonne "n".

Les adjectifs de qualité sont formée de substantifs par la syllabe "ly" ou "lu" par exemple, on fait "tasly", pierreux (en turc "tach", et tachlu) ; de koum, sable, "koumlu", sablonneux (en turc koum et koumly), en mongol ces dérivés se font par "tou".

Les génitifs des substantifs se terminent en "nun" ou "nyn", comme en turc de Constantinople, en "un", et en turc oriental, en "ning" ; par exemple, "kusnyn aïtik" ; le pied de l'oiseau , en turc oriental, "kouch ning aghak".

Le datif se forme par "ga", ajouté à la fin du mot ; par exemple, anlarga, à eux, en turc oriental anlarga, et à Constantinople, anlarga.

L'ablatif est produit par la particule "da" ajoutée mot, comme dans. le turc oriental. Les. infinitifs finissent en "mak" et "mek". Les pronoms personnels se joignent à la fin, des verbes dans la conjugaison ; enfin toutes les règles de la grammaire sont les mêmes que dans les autres dialectes turcs et diffèrent essentiellement de celles de la langue mongole.

Quelqu'un qui lit le turc comprendra facilement les phrases kirghizes suivantes :

"Ni alasyn", que prends tu?  

"Bou alamyn", je prends cela.  

"Niga kel'dy", pourquoi es-tu venu ?  

"Kaïda barasyn", où vas tu? 

"War dour", il est.

"Bary bar", tout est là.

"Karàma", ne regarde pas.

"Korkma", ne crains pas ! 

"Itchma" , ne bois pas.

"Minde bar", J'ai.

"Koutaï berer", Dieu donne.  

"Koutai bermez", Dieu ne donne.

Il serait fastidieux d'entrer dans de plus amples détails, et je me contente de donner ici un vocabulaire de plus de quatre cents mots kirghiz, comparés avec le turc de Constantinople et avec l'oriental, tel qu'on le parle à Kazan et à Tobolsk. Le premier est désigné par un C ; le second par un K et un T. J'ai ajouté les mots mongols imprimés en romain, et précédés par un M. On verra qu'ils diffèrent essentiellement du kirghiz, à l'exception de ceux que j'ai marqués d'un astérisque.

Ceux-ci appartiennent à la classe des termes communs au mongol et à tous les dialectes turcs qui, par conséquent, ne peuvent servir à prouver la descendance mongole des Kirghiz J'ai choisi pour cette comparaison la langue mongole pure, et non pas le dialecte kalmuk, mêlé d'un grand nombre de mots étrangers et principalement turcs.

On remarquera que le "i" en kirghiz, quand il précède une voyelle au commencement d'un mot, prend ordinairement le son de "dj" ; cependant j'ai vu des individus qui le prononçaient bien; de même que le ch que la plupart des Kirghiz remplacent par un "s".

Un peu de vocabulaire

Aigle (grande espèce d') Bergoul. K. bergout, M. tas.

Aigu : Outkoun. K. oulkyn, M. khourtsa.

Aiguille : Inè. C. igne, M. djao.

Aimer : Sièvmek. C. Hava. C. hava (Pers.) M. akhour.

Ajoutez : Koch. K. T. kouch (de kouchmak) M. Dama.

Alun : Atchou das. K T. atsi tach (pierre aigre) K. M. baibang.

Amadou : Kho. C. kaw, id. oula.

Ame : Dym C. dim, halaine (Pers.) M. ami, amin.

           Djis T. îs, odeur.

Amer : Atchi. C. adji; K atchi, M. nilo khan.

Amour : Siyouk. T. siouïouk.

An : Djil. C. yil, M.dzil*.

Ane : Ichek. C. M. edzighe

Anneau : Djuzuk C. ïuzuk, M. bulaesaek

Antilope : kyîk. C'est à dire chevreuil blanc ; C. ak keïk.

Après : Song. T. soung; C. songra, M. khoïna.

A présent : Eli. K aidealé, M. kydzé.

Arbre : Aghatch. C. aghatch, m. modo, ma con.

Arc : Daj C. yaï, M. nomou, nomoun.

Arc en ciel : Khorgazak. M. solengkha.

Argent : Koumus. C. gumich, M. moenggou.

Argile : Baltchik. C. baltchik, M. baltchik* Baltrak.

Arrête :  Tor. C. dur, M. zokso.

Assieds toi : Otour. C. otour, M. te.

Aujourd'hui : Baupan. C. bougun, M. enedour.

Aurore : Tang R. T. tang, M. gaerae.

Automne : Kous. C. guz, M. namour.

Avant, autrefois : Boron. K.T. bouroun, M. ourouda, ourda.

Aveugle : sokour. K. T. soukour, M. sokor

Avoine : Sylo. K. T. soulou, M. oussoungonok.

 

Barbe : Sakal. CI sak'al, M. sakal

Bas (humilis) : Tebenek. K. tioubèn, M. naebtar.

Bateau : Outchan. Turcoman outchan, M. onkhotsa.

Battre : Kinarmak. K. kinarmak, M. tsakikhou, je bats.

Beau, bon : Iakhchi. C. yakhchi, M. saïn.

Beaucoup : Kop. K. kioup, M. ulamdji.

Bec (V. nez) : Mourouu. C. bouroun (nez).

Beurre : Maï. K. T. maï. M. sira toso.

Bien portant : Amân. K. T. amân, M. amour.

Bière : Sra. K. sra.

Blaireau : Borsouk. K. T. borsouk, M. dorokho.

Blanc : Ak. C. ak, M. tchagan.

Bled : Aslek. Mechtcheriake achlyk, M. bokhodaï, tchagan tariya.

Bleu : Kouk. C. kouk, M. kuke.

Boeuf : Oeguz. C. okuz, M. chu,

Boire : Itchmek. C. itchmek, M. okoumoï.

Bois (le) : Outoun. C. odoun, M. modo, modon.

Bois (boire) : Itch. C. itch, M. oukhou.

Botte : Sandouk. C. sandouk, M. khaïrtchak.

Boiteux : Aksak. C. aksak , M. douïdou khour.

Bon : Iakhchi. C. ïakhchi, M. Win.

Bonnet : Takia. C. takiah, M. malakha.

Bonnet (grand) en feutre blanc : Toumak. T. toumak, M. burgou.

Borax : Deneker. C. tengar

Bords, rive : Djar. K.T yar ; K.T.M. erghi.

 

Bouche : Aouz. C. aghiz, K . aghouz, T. aouz, M. ama.

Boue : Biltchirak. T. biltserak. M. chabor.

Bouillir : Pessermek pichurmek, M.tchinamoï