Catégorie : Villes et villages
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Vue d'Istanbul et du Bosphore bordé sur ses deux rives de villages et de monuments anciens. Et un texte de H. Barth publié en 1913.

"Quiconque séjourne à Constantinople doit faire l'excursion du Bosphore. Rien n'égale la beauté et la variété des tableaux qu'on aura sous les yeux." (H. Barth)

Beycos (Beykoz)

Un des plus importants districts d'Istanbul sur le rive asiatique. Carte postale envoyée en mars 1913 par A. Djévad.

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Vue panoramique du Bosphore

 Carte postale colorisée (M.J.C 70) portant la date manuscrite 2.12.1918. Au fond à gauche on aperçoit ce qui semble être Anadolu Hisari.

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Arnavut köy - Arnaout Keuy

Carte colorisée envoyée en 1923 par un soldat français.

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Arnavut köy - Bosphore - Arnaout Keuy

Carte postale noir et blanc, MB n° 91, envoyée en 1921 par un soldat français, marin à bord d'un pétrolier.

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Vue d'Arnavutkeuy et de Bébék (côte d'Europe)

Carte postale du début du XXe siècle. Au fond, on aperçoit une des tours de Rumeli Hisari.

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Candilli - Bosphore

Kandilli, un des villages de la rive asiatique du Bosphore. Au premier plan, on voit Rumeli Hisari, Kandilli est au second plan, sur la rive opposée. Carte postale colorisée envoyée en 1912.

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Anatolou Hissar (Anadolu Hisari)

Librairie S. H. Weiss, E. Heydrich succ., Constantinople

Texte de la carte :
"Un reste des remparts de Byzance. Ils subsistent encore presque partout autour de la ville avec leurs créneaux et leurs grosses tours octogonales. Remarque aussi ces bicoques en bois ? Dans le vieux quartier turc on en trouve de misérables. Elles ont souvent plus l'air de vieilles caisses que d'habitations."

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Çubuklu

Carte postale envoyée en 1912 par Djévad.  

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Vue d'Istanbul (sans titre)

Carte postale colorisée envoyée en 1907 et portant un timbre turc et un timbre français "Levant". 

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"Am Bosporus"

Vue du Bosphore depuis le côté asiatique, carte postale en couleurs d'après une illustration datée 1915 de R. Weiss, édité par Verlag W. R. éditeur à Zürich. Au centre, on aperçoit Rumeli Hisari. 

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Extrait de H. Barth, Constantinople, 1913

Quiconque séjourne à Constantinople doit faire l'excursion du Bosphore. Rien n'égale la beauté et la variété des tableaux qu'on aura sous les yeux. Des collines, aux élégantes silhouettes, en forment les rives :
çà et là, un entassement de rochers s'avance dans la mer, rétrécissant ainsi le passage des eaux qui viennent se briser à sa base, puis écumantes et furieuses, passent à droite ou à gauche avec un sourd mugissement. Plus loin, s'ouvrent d'étroites mais profondes vallées en pleine végétation, ombragées d'acacias, de mimosas, de vieux châtaigniers, de lauriers et de chênes. Partout, dans les prairies, des sources, des eaux jaillissantes. De nombreuses mouettes croisent d'une rive à l'autre en poussant de petits cris plaintifs.
Au-dessous, le poisson se joue dans les eaux : des bandes de dauphins sautent et voltigent sur les flots. Sur chaque rive, une suite ininterrompue de châteaux, de ruines, de kiosques couronnés de fleurs, de villages, de villas avec jardins-terrasses sur le devant, chaumières, mosquées, cafés ornés de vérandas : ici, les batteries de côte, là, à l'embouchure de chaque rivière, une petite colonie, des allées de roses, des haies de myrthes. Les trois-mâts à l'ancre se balancent au gré des flots, des barques à voiles les saluent en leur passage rapide, des embarcations de toute sorte se croisent en tous sens.
Voici Bébek, caché dans sa baie toujours verte, Kandili, Emirgian, Yéni-Keuï, Beïcos, Thérapia, où l'on se réfugie pendant les grandes chaleurs de l'été, asile tempéré par un vent frais de la mer Noire ; de superbes promenades à travers les vignes et les bosquets de pins, ou, le long de la mer, à travers les broussailles. Une succession d'enchantements jusqu'au point où la côte devient inhabitable, où les rives hérissées de rochers ne laissent plus place au moindre sentier. Alors, par un chemin de ronces et d'épines, on parvient sur la crête du rocher, sur l'emplacement du phare, dernier monument de ces rives. La brise souffle plus fort et vient joyeusement enfler les voiles de notre barque qui s'agite follement. Sauf quelques aigles et quelques albatros qui voltigent d'une roche à l'autre, rien ne vient troubler le silence de cette solitude. La muraille de rocher tombe maintenant à pic, ses sombres parois semblent suspendues sur le niveau des eaux; de larges crevasses sillonnent ses flancs : vrais repaires des oiseaux de proie. Une fois encore le voyage nous conduit dans un port : Bouyouk-liman ; puis, plus qu'une rive aride, d'un romantisme sauvage, par-ci par-là, une ou deux cabanes de pêcheurs avec leurs filets. en lin la côte solitaire et inhospitalière du Pont-Euxin qui nous saisit d'effroi ; à l'embouchure aux eaux mugissantes les Cyanées forment l’avant-garde.