Un des premiers catalogues sur la philatélie turque, publié à Paris en 1912.

N. S. Nicolaides, Timbres-postes Locaux et Timbres Fiscaux de Turquie et de Roumélie orientale. Description et catalogue. Avec le concours de M. A. Tcharkian
Paris, N. S. Nicolaidès, 35 rue de Paradis, 1912. In-8, 44 pages.

Nous reproduisons les 18 premières pages ci-dessous. Pour voir les timbres, on peut consulter cette page : https://turquie-culture.fr/pages/arts/arts-graphiques/timbres-ottomans-avant-1914.html

N. S. Nicolaides fut négociant en timbres à partir de 1899. Il a publié une Histoire de la création du timbre grec, Paris, 1923, et un catalogue des timbres grecs.

Petite histoire des timbres jusqu'en 1912

L'histoire des timbres-poste de Turquie, depuis leur création jusqu'à nos jours, se divise en quatre périodes. La première période commence en 1862 avec la décision du ministère des finances (malié) qui les fit imprimer dans son imprimerie et les livra à la Poste. Ces timbres étaient imprimés en tête-bêche et n'avaient pas de bordure, mais le ministère des finances, au moment de les livrer à la poste, leur faisait apposer une bordure en couleur à titre de contrôle. Les timbres étaient lithographiés en noir sur un papier mince et blanc, puis colorés au moyen d’une éponge imbibée de couleur. C’est pour cette raison qu’on rencontre quelquefois parmi ces timbres des pièces restées en partie blanches et en partie colorées.

Les timbres sans bordure de contrôle ne pouvaient avoir aucune valeur postale, mais les employés destinés à ce service étaient tellement insouciants, qu’ils laissèrent sortir beaucoup d'erreurs ; c’est ainsi quil y eut des timbres sans bordure qui passsèrent par la poste, bien que ce fut interdit.

En 1863, deux de ces timbres, le 20 paras et le 1 piastre furent imprimés sur papier fort, par suite du manque de papier pelure.

La deuxième période commence en 1865, quand l’administration des finances se désistant de cette occupation, résolut de faire imprimer les timbres en France, d’après le modèle préparé par elle; les timbres de 1865 furent donc imprimés pour la première fois à Paris.

En 1867 apparaît un léger changement ; les couleurs deviennent plus claires et les inscriptions sont modifiées. Mais ces timbres n’eurent pas une longue durée, à peine étaient-ils parus  que le malié rompit le contrat, alors que quelques valeurs seulement étaient envoyées à Constantinople. Le stock des timbres de 1867 resta donc en grande partie à Paris et fut vendu aux enchères. La cause de cette résiliation de contrat était la suivante : Un graveur arménien bien connu, M. H. Mehendizian, avait proposé au malié des conditions plus favorables pour l'impression des timbres-poste.

C’est en 1869, commencement de la troisième période, que les timbres-poste commencent pour la deuxième fois à être imprimés à Constantinople sur le nouveau modèle préparé par M. H. Mehendizian et sous la direction de son frère qui était éditeur ; quant au modèle du timbre, il resta toujours le même avec de petits changements dans les inscriptions et les couleurs. Cette période a duré jusqu’à 1875. C’est après cette date que les timbres-poste recurent des formes nouvelles.

La période des frères Mehendizian dura jusqu’à ce que la Dette publique, qui faisait imprimer les timbres-fiscaux pour son compte, se chargea de faire imprimer aussi les timbres-poste pour le compte du malié à raison de 3 piastres, soit à 65 centimes les 100 feuilles. Ce fut la quatrième période, qui dure encore aujourd’hui.

La poste locale

Lianos et Cie entreprirent pour la première fois une poste locale à Constantinople en 1865, mais comme il n’y avait pas de facilités pour transmettre des lettres d’un quartier à l’autre, et comme le peuple n’était pas encore habitué à la poste locale, l'affaire subit de grandes pertes. Le stock de timbres fut vendu plus tard par un employé de la compagnie, qui les avait emportés avec lui comme une chose sans valeur. En 1875, le gouvernement forma de nouveau une poste locale officielle ; mais il n’y eut pas encore de résultats favorables, car le régime de défiance du sultan Hamid mettait des entraves à toutes les entreprises. Fait curieux, la poste locale n'eut même pas de succès pendant la constitution établie en 1878, tant à cause des difficultés qu'elle rencontra que de l’absence de timbres spéciaux.

Catchak-posta

Les contrebandes ou les catchak-posta, qui sont presque des oblitérations appliquées sur des timbres-poste non usés, furent créés en 1869 et durèrent jusqu’à 1886. Ils sont de 5 types différents ; il y eut bien encore un autre type après 1886, mais il est tellement grand, qu’on n’en peut voir qu’une petite partie sur le timbre, ce que l’on peut considérer comme une oblitération.

Ces contrebandes étaient créées pour empêcher certains voyageurs, qui avaient l'habitude de transmettre des quantités de lettres non affranchies. La poste y mettait une double taxe pour punir ces contrebandiers.

Chapitre sur les timbres, galerie

 

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