OSMAN-pacha (Osman-Nuri) [ ou Gazi Osman Pasha], général turc, est né dans l'Asie Mineure, à Tokat, en 1832, d'après les uns ; à Amasia, en 1837, d'après les autres. Il entra en 1850 à l'Académie militaire de Constantinople, et en sortit dans la cavalerie en 1854, fit la guerre d'Orient sous Omer-pacha, celle de 1860 contre les insurgés de Syrie, et fut envoyé, en 1867, en Crète, où il se distingua à la prise du couvent fortifié Hagia-Georgia, et devint lieutenant-colonel. Après avoir pris part à l'expédition de Redif-pacha dans le Yémen.
Il fut nommé général de brigade en 1874, général de division l'année suivante, appelé à Constantinople et mis à la tête d'un corps d'armée réuni à Widdin pour opérer contre les Serbes. Il prit l'offensive, conquit l'importante position de Saitschar, battit les Serbes à plusieur reprises et devint muchir (maréchal).
Lors de la conclusion de la paix avec la Serbie, il resta commandant du corps de Widdin. Après le passage du Danube par l'armée russe, près de Sistova, en juillet 1819, Osman-pacha accourut avec son corps d'armée et 174 canons, pour défendre les positions, défit près de Plewna le 9e corps d'armée russe, fortifia cette ville d'une manière formidable,et infligea le 14 septembre une sanglante défaite aux armées russe et roumaine réunies, qui perdirent près de 20 000 hommes. Il reçut alors le titre de ghazi  [gazi] (victorieux) et la décoration d'Osmanié en brillants. Cependant le manque de vivres commençait à se faire sentir dans la ville assiégée le 10 décembre 1877, Osman résolut un effort suprême pour forcer les lignes ennemies; les Turcs firent des prodiges de valeur, mais durent céder devant le nombre. Osman lui-même, blessé à la jambe, ne pouvant continuer la lutte, capitula avec son armée ; plus de 40 000 hommes furent faits prisonniers, 400 canons tombèrent dans les mains des Russes, et la route de Constantinople leur fut ouverte.
Après la paix, Osman revint de Russie et fut immédiatement chargé de la reconstitution de l'armée (mars 1878). Il fut nommé ministre de la guerre, commandant la garde impériale, grand maitre de l'artillerie et grand maréchal du palais. Bientôt il acquit sur l'esprit du sultan une réelle influence. Accusé par deux muchirs, Fuad et Nusret, de mauvaise administration, même de dilapidation devant le sultan en personne et devant le conseil des ministres, il obtint que l'affaire restât sans suites (juin 1879) C'est à son influence et à celle du cheik-ul-islam qu'on attribue le renvoi du grand vizir Khereddin-pacha. Au mois de juillet 1880, on a annoncé sa démission de ministre de la guerre.

Source : Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains

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